Comment surmonter la culpabilité et la tristesse après une IVG mal vécue ?

Bonjour, Je voudrais savoir comment faire face à la souffrance mentale due à une IVG ? Il y a 6 mois, j'ai subi un avortement. J'avais déjà un bébé de 2 mois à ce moment-là. La décision a été très difficile à prendre car mon conjoint ne le voulait pas, mais moi je ne voulais pas avorter (j'avais déjà avorté il y a 5 ans et ça avait été très dur). J'ai finalement fait le choix de l'IVG. Je le regrette tellement. Lorsque je regarde mon enfant, je me demande "pourquoi t'ai-je donné le droit de vivre et pas cet autre enfant ?" Je n'arrive pas à me le pardonner et je ne vois pas comment je pourrais avoir un autre enfant après en avoir empêché un de vivre. Pourtant, je voulais une grande famille...

La réponse de Elodie Crouïgneau, psychologue TCC

Elodie Crouïgneau
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Chaque cas est unique

Nos psychologues répondent à vos questions, leur rôle est d’éclairer et de proposer des pistes de réflexion ainsi que des éléments d’information sans pour autant poser de diagnostic. Leurs réponses sont générales et ne doivent en aucun cas, remplacer une consultation.

Face à la souffrance mentale que vous ressentez suite à votre IVG, il est essentiel de reconnaître que les émotions que vous traversez sont tout à fait légitimes. Chaque femme réagit différemment à un tel événement, et il est important de laisser vos émotions s'exprimer et d'être à l'écoute de vos besoins. Ne gardez pas cela pour vous, mais partagez vos sentiments avec votre conjoint, des proches, ou même un professionnel pour bénéficier d'un soutien adapté à votre situation. Pour faire face à cette souffrance, il peut être bénéfique d'exprimer vos émotions par l'écriture ou à travers des rituels symboliques. Prendre le temps de réfléchir à ce vécu, allumer une bougie ou créer des moments dédiés à l'introspection peuvent vous aider à traiter vos émotions et à avancer progressivement. Il est essentiel de trouver un équilibre entre ce travail sur vous-même et votre vie quotidienne, en étant pleinement présente dans vos interactions avec votre entourage. S'interroger sur votre vécu, vos besoins et sur vos projets futurs est également important. Il est crucial de comprendre que l'accueil d'un enfant doit se faire dans un environnement propice, avec des parents préparés et engagés à construire une famille épanouie. Pardonnez-vous pour les décisions prises, car celles-ci ont été motivées par un profond amour et le désir de garantir le meilleur pour un éventuel enfant à venir. Le véritable acte d'amour réside dans la capacité à offrir des conditions optimales, dans lesquelles un enfant sera pleinement accueilli et choyé. En vous pardonnant et en vous permettant d'avancer avec bienveillance envers vous-même, vous vous ouvrez la possibilité de vivre un quotidien plus en adéquation avec vos besoins, dans un environnement plus serein et propice à l'épanouissement familial. La clé demeure dans l'accompagnement émotionnelle et le soutien dont vous pouvez bénéficier, car vous n'êtes pas seule.

Elodie Crouïgneau
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